Au début de l'année cinquante deux avant J.C. quelques mois avant Alésia, Vercingétorix s'est retrouvé assiégé par Jules César dans son oppidum, Gergovie, sur le sommet d'une montagne. Les légions romaines qui campaient dans la plaine se sont retirées. Il faut dire que les Romains ont perdu cette bataille et ont laissé plusieurs centaines de légionnaires et leurs centurions, morts au combat sur les pentes conduisant à l'oppidum. Dans le camp gaulois, c'est la liesse mais les chefs ont donné des ordres stricts : pas de cervoise, encore moins d'hydromel, une bataille a été gagnée, mais la guerre n'est pas terminée et les Romains peuvent toujours revenir. Avec César, on n'est jamais à l'abri des surprises.
Au quartier des écuries, les chevaux ont été bichonnés, nourris et abreuvés. Dans un coin, un guerrier harassé s'est endormi sur une botte de paille. Il est d'ailleurs bien le seul à dormir, car partout dans le camp, règne une activité fébrile : on répare, on soigne, on mange, on s'abreuve (avec parcimonie), on monte la garde, on discute, on fait des plans . . .
Chers lecteurs, peut-être désirez-vous savoir qui est le seul guerrier endormi sur sa botte de paille ? Alors rendez-vous dans Sonnocingos, saison 1 de Samain à Imbolc, chapitre 2, le trésor des Arvernes.
Les Séquanes, grand et puissant peuple occupant un vaste territoire correspondant de nos jours à la Franche Comté, ont rassemblé douze mille guerriers sous les ordres de leur chef, Casticos. Parmi eux, un jeune homme, artisan de profession, soldat par la force des choses. Son nom est Bomaros. Hélas, Alésia qui aurait dû être une victoire va se révéler un désastre pour les Gaulois. L'armée de secours n'a pas pu rompre l'encerclement des troupes romaines et Vercingétorix a été contraint de se rendre à César. Beaucoup de braves guerriers sont morts au combat, ceux ayant survécu sont capturés et prisonniers. Toutefois, certains ont réussi à échapper au massacre et à la capture, et un homme fuit et court à travers les bois. Il est poursuivi par un trio de cavaliers germains faisant partie des troupes auxilliaires de César. L'homme est blessé à une jambe et il estime qu'il ne pourra pas échapper à ses poursuivants à cheval. Alors, il s'arrête dans une petite clairière, décidé à se battre encore. Il ne craint pas la mort car mourir en combattant est le destin suprême conduisant les héros au festin céleste à la table des Dieux. La nuit est presque tombée, la lune se lève à peine au-dessus de la clairière et éclaire un instant le visage du fuyard qui s'est adossé au tronc d'un gros chêne. C'est Bomaros le Séquane, le jeune artisan et guerrier par la force des choses. Du sang coule de sa blessure, mais il n'en a cure. Il a saisi son épée et se tient prêt à affronter ses ennemis.
(à lire dans chapitre 1, SONNOCINGOS, saison 1 des aventures loufoques de Bomaros le Séquane, De Samain à Imbolc)
